19 décembre 2015 : le Pony Express d’Hauterives

19 décembre, le cross du facteur Cheval : le  Pony Express, bien sûr…. C’est bien le plus petit commun dénominateur commun entre la course, le facteur, le cheval et la lettre à prendre au pied... Incroyable, ce Pony Express qui parcourait les grandes plaines et les Montagnes Rocheuses de l’Ouest américain pour délivrer en temps et en heure et par tous les temps le courrier.

Donc après l’arbre de la semaine dernière, nouvelle chronique saisonnière pour le cross du facteur cheval sur la thématique de la lettre, celle d’abord écrite au Père Noël ….

C’est incroyable une lettre, cet assemblage de mots composés de lettres et qui donne corps à une lettre porteuse d’espoir quand elle est adressée au Père Noël ou quand elle est mise en bouteille et lancée à la mer.

Pressée, la lettre devient une dépêche et peut, si elle est mal interprétée, déclencher une guerre comme en 1870.  Pour faire court, en juillet 1870, le roi de Prusse Guillaume 1^er a refusé de recevoir l’ambassadeur de France au sujet d’un problème de succession… Les événements relatés dans la dépêche d’Ems sont considérés comme une offense par le gouvernement de Napoléon III. Bilan : 6 mois de guerre soldés par la défaite militaire de la France avec perte de l’Alsace et de la Lorraine (La Moselle). De cette guerre est née l’un des plus beaux et plus tristes poèmes de la poésie française : Le Dormeur du Val, celui qui est étendu dans l'herbe sous la nue, pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

La lettre est aussi nostalgique quand elle est écrite d’exil. Depuis que je suis loin de toi, je suis comme loin de moi et je pense à toi tout bas…

Elle se passe de paroles quand Mozart l’envoie à Élise et elle peut changer le cours d’une vie quand elle s’égare dans une boite aux lettres qui ne lui était pas destinée.

Elle peut être source d’angoisse lorsqu’elle est à l’origine d’une disparition : « Son pouls battait trop fort. Il avait chaud. Il ouvrit son vasistas, scruta la nuit. Il faisait doux. Un bruit indistinct montait du faubourg. Un carillon, plus lourd qu'un glas, plus sourd qu'un tocsin, plus profond qu'un bourdon, non loin, sonna trois coups ». Qui a disparu… ? C’est incroyable, c’est la lettre « e ». En 1968, George Perec  réussit l’exploit d’écrire un roman de 300 pages sans jamais utiliser la lettre « e ».

Pour finir dans une ambiance de festivités avant le compte-rendu sportif que vous attendez tous depuis un moment, retour sur une émission culte qui utilisait les lettres pour notre plus grand bonheur :

Place maintenant à El Coach :

« Le Ricou va bien nous trouver un lien pour cette course du facteur cheval (je le vois venir avec ses gros sabots) à Hauterives. 10 kms en 3 boucles nature de 3.3 kms avec à peine 600 m de goudron, c'était très sympa. Vraiment à découvrir pour tout niveau. Nous étions 6 à cette course et c'est notre doyenne Colette qui ramène un nouveau podium en V3 F avec une magnifique 2^ème place.

Voici les résultats complets sur 210 coureurs:

74^ème : Fabrice P, l’Insatiable en 45'10 25^ème V1
79^ème : El Coach en  45'50 14^ème V2
138^ème Fred M. Wonder Woman en 50'34 4^ème Sen F
154ème Bruno R, Ricky (à vos souhaits, il est venu courir malgré une grosse crève) en 52'17 43^ème V1
195^ème Rose-Marie P en 61'24, 10^ème V1 F
203^ème Colette B en 65'43, 2^ème V3F.
Tout ça sous les encouragements de Maïkeul RI, venu d'Alba malgré un lumbago le faisant souffrir et l’empêchant de participer ».

Super, on reviendra l’année prochaine pour vous écrire une nouvelle lettre en provenance d’Hauterives :